Avec son iPhone 14, présenté ce mercredi au siège d’Apple à Cupertino, fini le petit format et place au grand écran. Une évolution de taille qui s’accompagne d’une explosion des tarifs : il faudra débourser plus de 1000 euros pour s’offrir le nouveau smartphone de la marque à la pomme dans sa version la plus basique. Un record.
Plus grand, plus performant mais aussi beaucoup plus cher. L’iPhone 14, qu’Apple a présenté ce mercredi en direct de son centre de conférences, le Steve Jobs Theater, situé à deux pas du gigantesque siège de la marque californienne, devient un vrai produit de luxe. Alors que la version 13 de l’iPhone, commercialisée l’an dernier, débutait à 809 euros, la barre des 1000 euros est, pour la première fois, franchie pour le modèle de base de ce nouvel iPhone : 1019 euros pour un écran de 6,1 pouces (15,5 cm de diagonale) et 1169 euros avec un écran un peu plus grand de 6,7 pouces (17 cm). La gamme 14 de l’iPhone signe également la fin prématurée du plus petit modèle, le Mini, qui disparaît faute d’avoir séduit un public assez nombreux.
À ce prix-là, quelles sont les promesses ? Pas de révolution dans la forme puisque son châssis est le même que ceux des deux précédents iPhone, les 12 et 13. Il faut regarder dans ses capacités photographiques, légèrement améliorées, pour y voir une différence. Son appareil photo principal offre désormais une ouverture plus large (ƒ/1,5 pour les amateurs), pour plus de luminosité et des clichés plus faciles à prendre en conditions de basse lumière. Côté vidéo, un mode « Action » permet de filmer des scènes avec des sujets en mouvement sans trop d’effets de secousses.
L’arrivée du SOS par satellite
L’iPhone 14 inaugure également deux fonctions d’assistance : un détecteur d’accident de voiture qui, en cas de chocs violents ou de tonneaux, appelle automatiquement les premiers secours lorsque le conducteur a perdu connaissance ou ne parvient pas à atteindre son téléphone ; et l’appel d’urgence par satellite, permettant là encore de contacter des secours dans les zones non couvertes par un signal de téléphonie mobile. Attention toutefois : cette dernière innovation sera d’abord disponible aux États-Unis et au Canada seulement avant d’être étendue aux autres marchés.
Pour accéder à de vraies évolutions, il faudra se tourner vers l’un des deux modèles Pro, encore plus chers, à 1329 euros et 1479 euros selon la taille de l’écran. Avec ces deux modèles, l’encoche noire qui accueille l’objectif de la caméra frontale (celle pour faire des selfies) s’anime et s’agrandit en mode pop-up pour prévenir d’un appel, le prochain changement de direction lorsque le mode guidage est activé, ou encore que des écouteurs sont bien connectés. Une vraie évolution que seuls ces iPhone très haut de gamme proposent sur le marché.
Face à ces tarifs, alors que les mêmes modèles sont proposés quelque 200 euros moins chers aux États-Unis, la question d’acquérir un appareil outre-Atlantique (ou de se le faire envoyer par une connaissance) devient légitime. Surtout à l’heure de la parité parfaite entre dollar et euro. Avec une contrainte toutefois : les modèles vendus outre-Atlantique n’offriront plus le petit tiroir dans lequel on insère une carte SIM et ne seront compatibles qu’avec une carte virtuelle, que les opérateurs français commencent à peine à commercialiser.